mardi 18 octobre 2022

La promenade des bains-Article 2 Le risque

 

Ça va être beau, écolo, pas cher et les gens sont pour. Nous conduisons une action de démocratie participative, disent nos deux héros: Masquelier aux commandes et Rachline sous le drapeau européen.

Qu'en est-il vraiment?

Ça va être beau!

On va planter des arbres, refaire les chaussées et les trottoirs aux couleurs de l'Estérel, aménager des espaces dégradés et il y a la mer. Ça ne peut pas être moche.

Ça va être écolo!

C'est faux.

On va construire un parking souterrain à quelques mètres de la plage pour accueillir 300 à 480 véhicules.

C'est l'objet de ma première question: "Pourquoi avez-vous décidé de construire ce parking souterrain?"

J'attends toujours une réponse argumentée.

Pour ma part, j'y vois 3 inconvénients:

- On va polluer les plages.

Faire délibérément venir des véhicules, qui sont encore majoritairement thermique, à proximité d'une plage, c'est organiser la pollution de cette dernière. 

Si parkings il doit y avoir, ils doivent être construits en amont, plus au nord, et transporter les usagers avec des navettes électriques payées par le prix du stationnement en saison estivale.

- On va abîmer le climat et la biodiversité.

Le béton utilisé pour la construction aura un coût environnemental très élevé.

7% des gaz à effet de serre proviennent du béton lui-même, sans compter l'épuisement des sables et les impacts sur la biodiversité.

- On va faire prendre des risques inutiles à la population.

L’État conseille à juste titre "d'éviter d'aggraver la vulnérabilité en orientant le développement urbain en dehors des zones à risque."  

Il cherche à limiter les constructions de ce type afin de ne pas compliquer exagérément les gestions de crise. 

C'est pourquoi il interdit globalement de construire des parkings souterrains en zone d'aléa fort.

Mais une exception reste possible, si toutes les conditions suivantes sont satisfaites:

    - projet situé en centre urbain dense,

    - projet situé au sein de "dents creuses",

    - projet lié au besoin d'une opération de construction,

    - avoir une plateforme située au moins à 0,70 mètres au-dessus du niveau naturel,

    - garantir l'évacuation des personnes et disposer de pompes,

    - prévenir les submersions d'une hauteur au moins supérieure à 1 mètre par rapport au terrain naturel,

    - réaliser une construction qui ne fasse pas obstacle au mouvement des eaux.

L'aléa de référence est celui de l'an 2100, qui intègre une élévation du niveau de la mer de 60 cm (et non de 35 cm comme l'a proclamé Masquelier jeudi soir).

Comme je l'ai précisé à la réunion publique, j'espère que les services de l’État seront raisonnables et diront non à ce parking.

A suivre demain: c'est pas cher!

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