jeudi 7 juillet 2022

Un véritable parlement pour une Europe sociale et enfin politique

 

Il aura fallu la guerre en Ukraine et la guerre contre la Covid, pour que l'Europe soit un peu plus que le gigantesque hypermarché que l'on connaît, qui ne correspond pas depuis bien longtemps à ce qu'en attendent les habitants: protéger la vie et rendre la mondialisation accessible à tous, tout en préservant nos modèles sociaux.

Les citoyens ne comprennent pas l'Europe, sans qui, pourtant, rien n'est possible.

Il aura fallu ces deux guerres pour prendre quelques décisions politiques d'urgence.

Mais à 27, les chefs d'état du Conseil européen agissent peu et les compromis nécessaires sont rarement compris par les habitants.

L'impression d'une machine folle prenant des décisions contraires à leur intérêt devient dominant. D'autant plus que cette vision est alimentée par les nationalistes qui refusent l'Europe et le symbolisent, comme à Fréjus, en supprimant son drapeau.

Il est urgent de faire piloter l'Union européenne par un véritable parlement, qui évitera par exemple que Chypre ait le même poids que l'Allemagne ou la France: un homme, une voix.

Actuellement les décisions appartiennent exclusivement aux chefs d'état qui gèrent à l'unanimité et qu'il est impossible de contrarier sous peine d'humilier le pays d'origine. D'où les lenteurs, les compromis, les absences de réactions vives et de visions à long terme.

Un véritable système parlementaire éviterait ces blocages et les humiliations conséquentes. Aucun citoyen ne se sentirait délaissé puisqu'il y aurait toujours une majorité et une opposition provenant de son propre pays. Il percevrait mieux que son vote joue un véritable rôle. 

Ce parlement aurait une majorité capable de décisions et pourrait agir sur tous les sujets où la souveraineté n'est plus utile pour être efficace face à la Chine, aux États-Unis ou... à la Russie.

Une véritable Europe politique doit naître. Mais pour qu'elle soit acceptée, un véritable effort social est un préalable.

Il devrait tirer vers le haut les besoins sociaux pour les satisfaire, comme l'Union a su si bien le faire pour les marchés au traité de Maastricht.

 

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