Une étude intitulée "No plastic in Nature" a été réalisée par l'Université de Newcastle en Australie, à la demande du Fonds mondial pour la nature (WWF).
En combinant les données de plus de 50 études sur l'ingestion des microplastiques par les humains, elle arrive à la conclusion que les Américains en ingèrent environ 5 grammes par semaine (2000 particules). Chez les Européens, c'est moitié moins, mais cela fait tout de même plus de 125 grammes par an.
Les bébés sont dix fois plus touchés que les adultes, car le polyéthylène téréphtalate (PET) est le plastique le plus utilisé et les concernent davantage. Il entre dans la composition des tétines, bouteilles, biberons, flacons et jouets par exemple, tout comme dans certaines fibres synthétiques et les moquettes...
Les nanoparticules (les plus petites) sont retrouvées dans les selles et passent la barrière du placenta.
Les effets sur l'homme ne sont pas encore prouvés, mais ils le sont en laboratoire sur les animaux, avec le polystyrène qui aurait des effets cancérigènes. Une grand prudence s'impose donc.
Il est préférable d'utiliser des vêtements en fibres naturelles et de limiter les aliments qui contiennent de grandes quantités de résidus, comme le sel, la bière, les fruits de mer et l'eau des bouteilles en plastique.
Le plastique envahit toute la planète. On le retrouve même là où on l'attend pas, au sommet des glaciers et dans les failles marines les plus profondes.
Il fait maintenant intégralement partie du cycle de l'eau, qui en est devenue la plus grande pourvoyeuse.
Les plastiques fixent aussi les polluants et servent de porteurs dans les océans pour les espèces invasives qui colonisent de nouveaux espaces et menacent l'équilibre des écosystèmes.
Au-delà des nanoparticules, presque tous les animaux marins ont des
morceaux de plastiques dans leurs appareils digestifs et risquent des
morts prématurées.
Le président du WWF suggère à juste titre un traité international pour en réguler la production et l'utilisation.
Plus près de nous, saluons au passage les efforts de l'association de Philippe Leboube, Planète Actions, qui collecte régulièrement les déchets sauvages des plages de Fréjus et de Saint-Raphaël.
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