La société s'organise pour faire en sorte que le bien commun soit assuré, tout en préservant la liberté de chacun.
C'est à cela que servent les lois.
Affirmer le contraire signifierait que l'on pourrait s'en affranchir allègrement. Plus rien ne tiendrait et le système se casserait la figure.
Toutefois, au fil du temps, des sages ont estimé qu'il fallait tout de même encadrer ceux qui conçoivent les lois, au cas où il leur viendrait l'envie malencontreuse d'oublier ce pour quoi elles sont faites. C'est ainsi que sont nées les déclarations des Droits de l'homme et qu'ont été rédigées les Constitutions qui fondent de façon la plus exhaustive possible, la vie commune.
Depuis 1958, la République s'est même donné une institution de contrôle supplémentaire avec le Conseil Constitutionnel. La Constitution précise que les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours.
Lorsque le Rassemblement national (RN) propose dans son programme de passer par-dessus la Constitution pour en changer les règles, en mettant directement en avant le résultat d'un référendum, il se met dans l'illégalité. Les juristes parlent d'un "coup d’État constitutionnel" à ce sujet.
Le passage direct par le référendum, sans faire adopter le projet dans les mêmes termes par les deux chambres, serait un viol de la Constitution.
Marine LE PEN ne s'en soucie guère et n'hésiterait pas à faire imploser la République, en violant ainsi la Constitution.
Sa stratégie de mère-à-chats a tellement bien fonctionné, que 46% des Français estiment "qu'elle est attachée aux valeurs démocratiques"(Ifop Opinion 2022).
J'invite tous les amis des chats à être particulièrement vigilants, lorsque viendra l'heure de la prochaine dissolution.
Aujourd'hui, avec 89 députés RN à l'Assemblée et aucun sénateur, le risque est nul. Mais la stratégie déployée par ce parti montre bien qu'on est là, hors du champ républicain.
Accessoirement, je crois que ce parti, nationaliste et d'extrême droite n'aime pas vraiment les chats.
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