jeudi 31 octobre 2019

Fréjus en couleurs: une liste écolo et de gauche





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Je cherche à convaincre pour qu’une liste réunissant militants écologistes et militants de gauche puisse remporter la prochaine élection municipale de FREJUS avec des démocrates sincères et raisonnables de la société civile.

Un groupe d’une quinzaine de personnes ainsi constitué a existé pendant près d’un an et a commencé à réaliser un programme. Ce groupe était composé de  représentants de partis comme EELV, LFI, le PS, le PCF, des indépendants, des syndicalistes et des militants associatifs.
Le 1er avril dernier, un membre de ce groupe a fait sécession, sans aucune concertation, en se présentant dans Var-matin comme celui qui allait « rassembler derrière lui la gauche et les écologistes».
Cet acte déloyal a provoqué l’éclatement du groupe et l’arrêt provisoire de ses réunions. Puis il a refusé de revenir sur sa décision et d’attendre l’écriture achevée du programme pour, ensuite, débattre et faire le choix de celui ou de celle qui prendrait la responsabilité de conduire la liste.

A cette époque, malgré mes sollicitations multiples, personne n’a voulu relever le défi d’une candidature concertée, représentative et d’union. J’ai donc pris le risque de me présenter avec le souci d’éviter les parts d’ombres qui s’abattent sur la ville.

Aujourd’hui, où en est-on ?
Les doubles et même triples langages sont rois:
Le diviseur se présente comme rassembleur.
Le non-candidat devient tête de liste de son parti tout en négociant des places avec les groupes de droite.
Les conditions ne sont actuellement pas remplies pour réussir une liste d’union, mais je ne désespère pas d’y parvenir. Pour lever toute ambiguïté, je précise s’il en était besoin, que ma candidature était d’urgence et de résistance. Je suis tout à fait prêt à assumer des responsabilités, somme toute pas si éloignées de celles que j’ai connues dans ma vie professionnelle et dans ma vie militante. Mais si, parmi les habitants qui veulent me rejoindre parce qu’ils perçoivent bien que l’équilibre de la cité est en jeu, certains sont mieux placés que moi, je me mettrai bien volontiers en retrait tout en les aidant.

Aujourd’hui, des raisons à caractère privé que je n’aborderai pas et des raisons politiques liées à la loyauté, à l’orientation politique et à l’incertitude sur les stratégies ne permettent pas aux deux candidats déclarés de conduire une liste d’union.
Or les écologistes et la gauche réunis ont obtenus plus de 20% aux dernières élections à  FREJUS et donc une victoire est possible au second tour.
Cela implique :
-          De partager les responsabilités en fonction de ce que chacun peut donner à la collectivité pour le bien commun.

-         De ne pas se fourvoyer en abandonnant ses idéaux pour rejoindre le confort de listes qui utilisent les mots « écologie » ou « gauche » comme des accessoires. Agir ainsi, c’est de fait refuser l’urgence climatique reconnue par les scientifiques du monde entier, avec l’échéance d’emballement autour de 2030.

-         De ne pas centrer des rassemblements ayant pour seul objectif de bouter hors les murs le Front National-RN. Ce parti est la fausse solution à de vrais problèmes. Il est arrivé par erreur et il repartira aussi simplement, si nous posons ces vrais problèmes et que nous apportons les bonnes solutions. En faire le seul centre de notre combat dès le premier tour, c’est lui permettre de passer pour le héros qu’il n’est pas, de se victimiser et de garder près de lui les gens de bonne foi qu’il a su tromper. Pour éviter une mauvaise compréhension de ce paragraphe, je précise que j’ai symboliquement déclaré ma candidature le 14 juillet pour m’opposer à ceux qui rejettent les valeurs de 1789 et choisi « Fréjus en couleurs » pour porter toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, sauf la couleur brune.

Etre écologiste, c’est considérer que la rupture climatique est au centre de tous les défis à relever et qu’elle doit être  intégrée à chacune des solutions proposées.

Parler de transition est une erreur qui sera lourde de conséquences car cela peut laisser croire que nous avons le temps. Or, nous ne l’avons plus. Nous sommes entrés dans un basculement qui appelle des efforts à caractères individuels et collectifs.

On n’a qu’une douzaine d’années pour arrêter l’emballement et décider, collectivement, de l’amplitude climatique que l’on offrira à nos enfants. Les accords de PARIS ont prévu une variation de 1,5° par rapport à la période préindustrielle. Nous sommes actuellement à 1° et le demi-degré restant sera atteint en 2040. On sait que cela coûterait 4 fois moins cher de faire 1,5° plutôt que 2° et de réparer les dégâts.Après 2040, nous aurons le choix entre 2° et 6° pour arriver à la fin du siècle.Cela ne dépendra que de nous !

  Certains écologistes n’arrivent pas à croire ce qu’ils savent et pensent pouvoir laisser du temps au temps. Les alliances locales contre nature sont la traduction de cet état d’esprit.

Le concept de développement durable est un oxymore.Nous nous heurtons à un problème physique, à des lois physiques, que les politiques et les candidats à notre municipale regardent de loin. 

On est incapable de faire de la croissance sans lâcher du CO2.Le dégel du permafrost relâchera du méthane et probablement des virus inconnus et mal maîtrisés.Croire que l’on va vivre demain comme aujourd’hui est une chimère. Nous n’avons pas assez de matières premières.Ceux qui sont tentés par une écologie géostationnaire se trompent. J’entends par écologie géostationnaire, une écologie restant fixe au-dessus du libéralisme et qui se contente d’en désapprouver les errements sans véritablement les remettre en cause.
 
Etre de gauche, pour moi, c’est globalement vouloir contraindre les écarts sociaux, les écarts dus à l’entropie et à l’évolution, tout en garantissant la dignité de chacun. 

Il y a des degrés dans l’engagement et des gens de droite peuvent aussi se sentir légitimement écologistes, car tous souhaitent une vie plus saine et plus équilibrée.
Je mets de côté les climato-sceptiques ou ceux qui veulent manipuler le climat avec une géo-ingénierie farfelue.
Mais peut-on être favorable à la financiarisation de l’économie, soutenir les lobbys responsables des problèmes actuels et d’une façon générale la croissance infinie, tout en étant écologiste ?
Une minorité peut-elle, sur cette Terre, s’approprier les biens naturels au détriment de la majorité ?

La Droite française est soit conservatrice, soit productiviste. Elle se méfie des écologistes dont elle pense qu’ils pourraient abîmer le système qu’elle défend.

Quelques personnalités ont essayé de légitimer une écologie de droite, mais elles ont très vite été écartées. Je pense à BORLOO, KOSCIUSKO-MORIZET et quelques autres. Mais je n’oublie pas un SARKOZY déclarant que « cela fait quatre milliards d’années que le climat change, que si le SAHARA est devenu un désert, ce n’est pas à cause de l’homme, qu’il faut être bien arrogant pour penser que c’est nous qui avons changé le climat et que l’écologie, ça commence à bien faire».

Quand au Front National/RN, je crois qu’il n’a pas tout compris et que son horizon écologique ne dépasse pas celui d’une vieille vedette de cinéma qui a pris sa retraite dans le coin.

L’écologie rejoint l’universalisme et trouve son socle dans un système où l’économie de marché doit être encadrée par la puissance publique. Ceux qui mettent la liberté du commerce au-dessus de tout affaiblissent la démocratie. Or les citoyens attendent de la démocratie qu’elle les protège.

Pour conclure sur notre situation locale, j’invite la population sensible aux arguments que je présente, à ne surtout pas rester sur l’AVENTIN.

Aujourd’hui, je n’ai plus besoin d’encouragements. J’ai besoin d’être rejoint par des gens motivés avec la volonté de partager des responsabilités. S’ils ont déjà été engagés, c’est bien. S’ils ne l’ont jamais été, c’est aussi bien.

Pour consolider le projet, « Fréjus en couleurs » a besoin en particulier:
- de quatre ou cinq étudiants de toutes les disciplines,
- d’une dizaine d’ouvriers,
- d’une dizaine d’employés,
- d’un médecin et de personnels paramédicaux,
- de personnes engagées dans le secteur associatif,
- de deux ou trois ingénieurs, artisans, pères ou mères de famille et retraités,
- de quelques personnes ne travaillant pas pour diverses raisons,
- de toutes personnes de bonnes volontés qui veulent donner un peu de leur temps au service de la ville et de ses habitants dans le cadre des objectifs définis ci-dessus.

Joël HERVE              FREJUS, le 27 octobre 2019




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