Le Blog de
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Je cherche à
convaincre pour qu’une liste réunissant militants écologistes et militants de
gauche puisse remporter la prochaine élection municipale de FREJUS avec des
démocrates sincères et raisonnables de la société civile.
Un groupe d’une
quinzaine de personnes ainsi constitué a existé pendant près d’un an et a
commencé à réaliser un programme. Ce groupe était composé de représentants de partis comme EELV, LFI, le
PS, le PCF, des indépendants, des syndicalistes et des militants associatifs.
Le 1er
avril dernier, un membre de ce groupe a fait sécession, sans aucune
concertation, en se présentant dans Var-matin comme celui qui allait « rassembler
derrière lui la gauche et les écologistes».
Cet acte
déloyal a provoqué l’éclatement du groupe et l’arrêt provisoire de ses réunions.
Puis il a refusé de revenir sur sa décision et d’attendre l’écriture achevée du
programme pour, ensuite, débattre et faire le choix de celui ou de celle qui
prendrait la responsabilité de conduire la liste.
A cette
époque, malgré mes sollicitations multiples, personne n’a voulu relever le défi
d’une candidature concertée, représentative et d’union. J’ai donc pris le
risque de me présenter avec le souci d’éviter les parts d’ombres qui s’abattent
sur la ville.
Aujourd’hui, où en est-on ?
Les doubles
et même triples langages sont rois:
Le diviseur
se présente comme rassembleur.
Le
non-candidat devient tête de liste de son parti tout en négociant des places
avec les groupes de droite.
Les
conditions ne sont actuellement pas remplies pour réussir une liste d’union,
mais je ne désespère pas d’y parvenir. Pour lever toute ambiguïté, je précise
s’il en était besoin, que ma candidature était d’urgence et de résistance. Je
suis tout à fait prêt à assumer des responsabilités, somme toute pas si
éloignées de celles que j’ai connues dans ma vie professionnelle et dans ma vie
militante. Mais si, parmi les habitants qui veulent me rejoindre parce qu’ils
perçoivent bien que l’équilibre de la cité est en jeu, certains sont mieux
placés que moi, je me mettrai bien volontiers en retrait tout en les aidant.
Aujourd’hui,
des raisons à caractère privé que je n’aborderai pas et des raisons politiques
liées à la loyauté, à l’orientation politique et à l’incertitude sur les
stratégies ne permettent pas aux deux candidats déclarés de conduire une liste
d’union.
Or les
écologistes et la gauche réunis ont obtenus plus de 20% aux dernières élections
à FREJUS et donc une victoire est
possible au second tour.
Cela
implique :
-
De partager les responsabilités en fonction de
ce que chacun peut donner à la collectivité pour le bien commun.
-
De
ne pas se fourvoyer en abandonnant ses idéaux pour rejoindre le confort de
listes qui utilisent les mots « écologie » ou « gauche »
comme des accessoires. Agir ainsi, c’est de fait refuser l’urgence climatique
reconnue par les scientifiques du monde entier, avec l’échéance d’emballement
autour de 2030.
-
De
ne pas centrer des rassemblements ayant pour seul objectif de bouter hors les
murs le Front National-RN. Ce parti est la fausse solution à de vrais
problèmes. Il est arrivé par erreur et il repartira aussi simplement, si nous
posons ces vrais problèmes et que nous apportons les bonnes solutions. En faire
le seul centre de notre combat dès le premier tour, c’est lui permettre de
passer pour le héros qu’il n’est pas, de se victimiser et de garder près de lui
les gens de bonne foi qu’il a su tromper. Pour éviter une mauvaise
compréhension de ce paragraphe, je précise que j’ai symboliquement déclaré ma
candidature le 14 juillet pour m’opposer à ceux qui rejettent les valeurs de
1789 et choisi « Fréjus en couleurs » pour porter toutes les couleurs
de l’arc-en-ciel, sauf la couleur brune.
Etre écologiste, c’est considérer que
la rupture climatique est au centre de tous les défis à relever et qu’elle doit
être intégrée à chacune des solutions
proposées.
Parler de transition est une erreur qui sera
lourde de conséquences car cela peut laisser croire que nous avons le temps.
Or, nous ne l’avons plus. Nous sommes entrés dans un basculement qui appelle des efforts à caractères individuels et
collectifs.
Certains écologistes n’arrivent pas à croire ce qu’ils savent et pensent pouvoir laisser du temps au temps. Les alliances locales contre nature sont la traduction de cet état d’esprit.
Etre de gauche, pour moi, c’est globalement
vouloir contraindre les écarts sociaux, les écarts dus à l’entropie et à
l’évolution, tout en garantissant la dignité de chacun.
Il y a des
degrés dans l’engagement et des gens de droite peuvent aussi se sentir
légitimement écologistes, car tous souhaitent une vie plus saine et plus
équilibrée.
Je mets de
côté les climato-sceptiques ou ceux qui veulent manipuler le climat avec une
géo-ingénierie farfelue.
Mais peut-on
être favorable à la financiarisation de l’économie, soutenir les lobbys responsables
des problèmes actuels et d’une façon générale la croissance infinie, tout en
étant écologiste ?
Une minorité
peut-elle, sur cette Terre, s’approprier les biens naturels au détriment de la
majorité ?
La Droite
française est soit conservatrice, soit productiviste. Elle se méfie des
écologistes dont elle pense qu’ils pourraient abîmer le système qu’elle défend.
Quelques
personnalités ont essayé de légitimer une écologie de droite, mais elles ont
très vite été écartées. Je pense à BORLOO, KOSCIUSKO-MORIZET et quelques
autres. Mais je n’oublie pas un SARKOZY déclarant que « cela fait quatre
milliards d’années que le climat change, que si le SAHARA est devenu un désert,
ce n’est pas à cause de l’homme, qu’il faut être bien arrogant pour penser que
c’est nous qui avons changé le climat et que l’écologie, ça commence à
bien faire».
Quand au
Front National/RN, je crois qu’il n’a pas tout compris et que son horizon
écologique ne dépasse pas celui d’une vieille vedette de cinéma qui a pris sa
retraite dans le coin.
L’écologie
rejoint l’universalisme et trouve son socle dans un système où l’économie de
marché doit être encadrée par la puissance publique. Ceux qui mettent la
liberté du commerce au-dessus de tout affaiblissent la démocratie. Or les
citoyens attendent de la démocratie qu’elle les protège.
Pour
conclure sur notre situation locale, j’invite la population sensible aux
arguments que je présente, à ne surtout pas rester sur l’AVENTIN.
Aujourd’hui,
je n’ai plus besoin d’encouragements. J’ai besoin d’être rejoint par des gens motivés
avec la volonté de partager des responsabilités. S’ils ont déjà été engagés,
c’est bien. S’ils ne l’ont jamais été, c’est aussi bien.
Pour
consolider le projet, « Fréjus en couleurs » a besoin en particulier:
- de quatre
ou cinq étudiants de toutes les disciplines,
- d’une
dizaine d’ouvriers,
- d’une
dizaine d’employés,
- d’un
médecin et de personnels paramédicaux,
- de
personnes engagées dans le secteur associatif,
- de deux ou
trois ingénieurs, artisans, pères ou mères de famille et retraités,
- de
quelques personnes ne travaillant pas pour diverses raisons,
- de toutes
personnes de bonnes volontés qui veulent donner un peu de leur temps au service
de la ville et de ses habitants dans le cadre des objectifs définis ci-dessus.
Joël HERVE FREJUS,
le 27 octobre 2019
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