jeudi 31 juillet 2025

La vérité sur la LNPCA 3/8

 

Plusieurs journalistes étaient présents le jours du lancement de l'association  de Masquelier, Rachline et quelques autres, le 17 juillet dernier.

Lorsque je leur ai dit que l'association avait été créée à l'initiative des élus, certains ne m'ont pas cru. Ils trouvaient par contre tout à fait normal que des élus soutiennent la démarche et ont mis en forme leurs reportages en ce sens.

Vous trouverez ci-dessous, à titre d'exemple mais les preuves sont nombreuses, l'origine de la démarche, en lisant un extrait de l'ordre du jour d'une réunion pilotée par le fonctionnaire attaché à la mission. 

Et, comme le dit avec une belle duplicité le dernier tract de l'association: "Nous sommes un mouvement apolitique qui accueille avec satisfaction le soutien à nos actions des élus de notre territoire, quelle que soit leur opinion."


                                                       Réunion noyau dur LNPCA
                                                                 16/04/2025

"Objectif de la réunion:
Travailler collectivement sur un plan d’action en vue de la réunion présidée par le
Président le 6 mai 19h en mairie d’honneur avec l’ensemble des têtes de réseau.

Effet final recherché :

-Démontrer qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale du projet (budget, environnement,
temps gagné ridicule, etc.)

-Faire des contre-propositions concrètes et argumentées afin de transformer le
projet LNPCA en un projet de bon sens en faveur des habitants du territoire et de la
Région.

Quelle structure ?

-création d’un collectif regroupant tous les acteurs autour d’un manifeste commun
Front uni d’élus et de la société civile
Nom, Logo, Slogan, un objet symbolique ?

Partage données
-Création d’un google drive favorisant la transmission des informations OK Agglo
Vous pouvez ainsi vous positionner sur les différentes missions à venir.

-Création dans la phase opérationnelle de l’action d’un Whatsapp pour gagner en
réactivité."

mercredi 30 juillet 2025

La vérité sur la LNPCA 2/8

 

Quand ils veulent monter une association, les élus de l'agglomération font faire le boulot par un fonctionnaire.

Il s'agit de s'opposer tardivement à la Ligne Nouvelle Provence-Côte d'Azur (LNPCA) en donnant toutes les apparences de la génération spontanée d'une "mobilisation citoyenne", que viendraient ensuite soutenir les élus. En fait c'est l'inverse qui s'est produit. Les élus décident et l'association arrive après.

Un agent recruteur a contacté et visité les quartiers et les lotissements situés sur le trajet probable de la ligne, pour constituer un groupe de travail appelé le "Noyau dur".

Quand il est venu dans mon quartier, il s'est présenté devant une trentaine de voisins en tant que "Conseiller politique du Président".

Avant de servir le dessein de Masquelier, de Rachline et de quelques autres avec l'argent de nos impôts, cet ancien militaire fut salarié du diocèse de Fréjus-Toulon.  

Et dire que les citoyens que nous sommes y ont passé des jours et des nuits bénévolement pendant 15 ans. C'est un peu ballot, non?

Les réunions de printemps du "Noyau dur" ont accouché en juillet  d'une association totalement indépendante et, bien sûr, apolitique.

Entendons-nous bien: s'opposer à la LNPCA est une excellente cause. L'essentiel du travail a été réalisé à ce jour par des associations et des collectifs bénévoles. La nouvelle association puise silencieusement dans la somme de travail qu'elles ont réalisée. L'essentiel, c'est que l'intérêt général y gagne, même si ce n'est pas très fair-play.

Les associations ont prouvé que la ligne existante modernisée pouvait faire l'affaire mais craignent, hélas, que ce projet européen aboutisse. 

Les seules inconnues sont: où exactement et quand?

Une quinzaine d'années de rencontres et de travaux avec l’État et la SNCF dans différentes associations et le "Collectif Est-Var pour des transports régionaux de proximité et opposé à tout projet d'infrastructure destructrice, ruineuse et inutile," m'ont permis de bien connaître les enjeux et les projets successifs.

Nous sommes aujourd'hui dans une opération pilotée par les élus signataires d'un courrier que vous ne tarderez pas à recevoir dans votre boîte aux lettres.

Le double langage et la dissimulation sont la règle. Il s'agit bien sûr de s'opposer à la ligne. Mais aussi et surtout de mettre en valeur des ambitions et de préparer les élections. Le peuple et les acteurs du tourisme grognent, car il va falloir payer de plus en plus tout en ayant moins de TGV à Saint-Raphaël, alors qu'on a défendu le projet pendant des décennies. 

A cette époque on aurait pu arrêter le projet, mais les élus RPR/UMP/LR étaient tous pour...


mardi 29 juillet 2025

La vérité sur la LNPCA 1/8

 

Pour bien comprendre ce que les politiciens mijotent autour du nom Ligne Nouvelle Provence-Côte d'Azur (LNPCA), il faut remonter un peu dans le temps.

Il y a une quinzaine d'années et même plus, la LNPCA (qui s'appelait LGV) décrivait le projet de ligne des TGV qui allait relier Barcelone à Gênes.

Dans notre région, elle allait doubler la ligne existante, mal entretenue et pas modernisée par la SNCF, en prétextant que cette dernière était saturée et cause de retards multiples.

Une nouvelle gare serait construite au Muy, minorant le rôle de celle de Saint-Raphaël. 

La ligne devait enjamber l'Argens, puis traverser l'Estérel en souterrain à partir de Puget, pour rejoindre une nouvelle gare du côté de Sophia-Antipolis, avant d'arriver à Nice-aéroport.

Avec de nombreuses associations et collectifs, nous nous sommes opposés à cela, en montrant que la ligne actuelle réactualisée pouvait faire l'affaire.

Dans les jours qui viennent vous pourrez voir quelques extraits de ces combats qui ont fait reculer les décideurs: sur la forme et sur le timing, mais pas sur le fond.

Je viens de m'adresser à vous au passé pour plus de lisibilité, mais ce projet est toujours d'actualité. Les fous de la vitesse et du progrès n'accepteront jamais que de Barcelone à Gênes, il y ait un bout de ligne ancien de Carnoules à Cannes. Il y a toujours quelques minutes à gagner quel qu'en soit le prix...

Aujourd'hui, les décideurs ne parlent que des "trains du quotidien", de Marseille, Toulon, Nice et de leurs banlieues qu'ils appellent "priorité 1".

Auparavant, la priorité 1 c'était l'ouest de la région et la priorité 2, notre coin à nous, pour la LGV.

Pour mieux embrouiller, ils ont conservé les numéros en changeant leur contenu. La priorité 1 est devenue l'aménagement des banlieues (avant 2030). Quant à la priorité 2 (la nouvelle ligne entre 2030 et 2050), ils n'en parlent plus, pour calmer le bon peuple. 

Ils ont de surcroît privatisé une partie des TER en déclarant améliorer le service public par une augmentation des dessertes de proximité.

Ce que nous demandons, localement,c'est la réouverture des petites gares (Puget, Roquebrune...) pour libérer la RDN 13 et limiter la pollution et les rejets de CO2.

Les décisions ont été prises entre 2018 et 2020.

Aujourd'hui, Masquelier, Rachline et quelques autres, assaillis par le monde économique de l'agglomération qui a compris qu'il devrait mettre la main à la poche, s'emparent du sujet.

Ils se déclarent opposés à la priorité 2, pour laquelle il sont toujours restés silencieux:

- parce que leurs électeurs ne sont pas contents de devoir payer des taxes,

- parce que l'agglomération  sera moins bien desservie en TGV,

- parce qu'il y a une élection municipale dans 8 mois,

- Parce que c'est l'occasion pour eux de se grandir en organisant une bagarre symbolique avec plus puissants qu'eux deux.


Vous trouverez ci-dessous, le dernier projet connu de nouvelle ligne pour notre secteur, avec des remarques environnementales tout autour du fuseau.

En attendant, tout le monde distribue des tracts sans jamais dire toute la vérité...

En février 2018, le Conseil d'Orientation des Infrastructures demande au gouvernement de retenir la totalité du projet de nouvelle ligne TGV, en fractionnant les engagements financiers en quatre phases (3 et 4 pour nous). 

En mars 2019, le gouvernement de l'époque s'attaque à la priorité 1 composée de 2 phases (1et 2).

Le 1er juillet 2020, les dés sont jetés, le Secrétaire d’État Jean-Baptiste DJEBBARI, vient confirmer la poursuite des grandes étapes des phases 1 et 2 en accord avec le calendrier annoncé et la continuité des études pour les phases 3 et 4 de la priorité 2. 

Rachline et Masquelier sont toujours silencieux, .

 Pierre DARTOUT, Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, déclare:

“Cette décision ministérielle importante confirme la pertinence de la Ligne Nouvelle Provence-Côte d’Azur (LNPCA) qui représente une véritable opportunité pour les territoires desservis.
La réalisation de ce projet permettra de structurer les dynamiques socio-économiques, urbaines et péri-
urbaines en faveur de la cohésion régionale et constituera un outil majeur pour un aménagement et une
mobilité durables, écologiques et solidaires dans l’arc méditerranéen entre l’Espagne, la France et l’Italie. »

Pour l'instant Rachline a des soucis et préfère passer le relai à son ex.

 

Le 10 juin 2025, la ministre de la ruralité a répondu à la député RN de notre circonscription (tout juste une semaine avant le lancement de l'association de Masquelier):

"Les phases 3 et 4 ne font pas partie du projet déclaré d'utilité publique en 2022 et la reprise des études à leur sujet n'est pas programmée à ce jour. Elles nécessiteront, le moment venu, une nouvelle concertation publique qui permettra, comme cela a été fait pour les phases 1 et 2, de recueillir l'avis de l'ensemble des élus et des habitants des territoires concernés, y compris sur leurs conséquences en matière de desserte locale. Le ministre Philippe Tabarot se tient à votre disposition pour toute question complémentaire."

La ministre oublie de dire que la population a déjà exprimé son refus depuis des années et à de nombreuses reprises.