Rachline, cé tacé!

 

Dans trois éditions différentes, Var-matin racontait déjà en septembre, que Rachline avait signé une pétition pour soutenir Paul Watson.

Eh bien! Il a remis ça mardi dernier et hier et en redonnant la parole au chef RN.

Mardi 3 septembre:

Jeudi 5 septembre.

Dimanche 8 septembre.

"Nous habitants de Fréjus avons le pouvoir de faire la différence enseignant la pétition," avait-il dicté au journal.

Bon, "il enseigne la pétition" plus qu'il ne "la signe"...

Dans sa quatrième édition, Var-matin poursuit l'épopée baleinière de Rachline et corrige même les fautes de français. Merci pour lui...

 

On ne va pas se prononcer sur le fond et le soutien à Paul Watson, ce n'est pas l'objet de cet article.

En fait il y a deux sujets.

Le rôle de l'exemplarité: 

Faut-il montrer ce qu'il faut faire en profitant de sa notoriété.

N'est-ce pas là piéger l'interlocuteur?

Si je refuse de signer, c'est interprété comme un désaveu de la proposition. Si je signe, j'encourage une forme d'irresponsabilité. 

Il serait bien préférable d'inviter les gens à conduire leur propre réflexion. 

Suggérer que cette opinion est bonne et vraie parce que c'est celle de l'émetteur, relève de l'ego, ou de la com, ou du ratissage en vue de la prochaine élection, ou des trois à la fois.

Le rôle de la presse: 

Mais là, je vous laisse juge.

C'est l'événement qui fait l'info, ou c'est la fabrique de l'info qui fait l'événement?

Mardi 15 octobre:

Jeudi 17 octobre:

Et de cinq!

Un journaliste de France 2 a éprouvé le besoin de féliciter Rachline publiquement. C'est important, tout ça! Il faut le raconter. Le journal local relaie donc l'information... 

Des députés s'insurgent et, comme d'habitude, Rachline dit qu'il portera plainte. Son honneur, n'est-ce pas!

Quant à l'écolo des baleines... Maintenant, les héros sont ailleurs.

Comme disait Léon Zitrone: " Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi!"

"Son combat est notre combat, écrivait Rachline à propos de Watson. Celui de protéger les créatures sans voix... qui sont le poumon de notre planète."

Les baleines ne sont pas "le poumon de notre planète", mais il faut les préserver au nom de la biodiversité. 

Ce ne sont pas des poissons, mais des mammifères qui respirent à l'air libre, et ce ne sont pas des "créatures sans voix", puisqu'elles sont capables d'émettre des sons sous l'eau et de communiquer.

Tout cela est connu des enfants de l'école primaire qui chantent avec Steve Waring, depuis des décennies, que "la baleine bleue cherche de l'eau, pour déboucher tous ses tuyaux."

"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement," disait Boileau. 

 

C'est pourquoi je préfère les "Chants" du poète et le "chant" des baleines aux bredouillages publics qui braconnent sur le dos des cétacés.

 

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