mardi 4 juillet 2023

Ceux qui refusent le Green deal et ceux qui réclament une OME

 

La commission environnement du parlement européen vient de rejeter le projet de loi sur la restauration de la nature.

C'est tout le Pacte vert européen (Green deal) qui est attaqué à travers ce vote.

Rappelons que le Green deal a pour objectif de faire de l'Europe un continent « climatiquement neutre » d'ici 2050.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'investissement dans la recherche/innovation dirigée vers la protection de l'environnement sont deux de ses objectifs principaux.

Notre députée Julie Lechanteux (RN) s'opposait au green deal pendant la campagne législative de l'an dernier (cf extrait du débat). 




Je ne sais pas comment elle votera l'inscription dans la loi des objectifs sur la biodiversité, arrêtés lors de l'accord de Montréal, mais je reste pessimiste.

Il s'agit, par exemple, de restaurer 30% des surfaces terrestres et marines dégradées avant 2030.

Tout se jouera en séance plénière entre le 10 et le 13 juillet prochain.

Macron et la droite européenne (PPE) ont déjà tranché. Ils demandent tout simplement de faire "une pause réglementaire" dans la réalisation du Pacte vert européen.

Il s'agit en fait de retirer la loi sur la restauration de la nature, que veulent sauver les écolos et les sociaux-démocrates.

Dans le même temps, la demande pétrolière mondiale devrait battre en 2023 un record inégalé avec une hausse de consommation de 2%. 

Quant aux investissements de l'industrie pétrogazière, ils sont en hausse de 11% par rapport à 2022, soit le niveau le plus élevé jamais atteint depuis 2015. Les dirigeants et les actionnaires ont fait leur choix: gagner un maximum de fric à court terme, plutôt que d'entrer dans la transition. 

Le président de Total-énergies a même précisé qu'il continuera d'investir dans de nouveaux puits, au moins jusqu'en 2030. Or, pour tenir l'engagement de l'accord de Paris, aucun nouveau projet gazier ou pétrolier ne devrait voir le jour.

Désintérêt pour le Pacte vert européen, consommation élevée d'énergie fossile, 2023 sera à coup sûr une drôle d'année pour la planète.

Il est grand temps de créer, à l'image de l'organisation mondiale pour le commerce (OMC), le Fonds Monétaire International (FMI) ou  le Haut Commissariat des Nations unies pour les Droits de l'homme, une Organisation mondiale pour l'environnement (OME). 

Cette autorité intergouvernementale, voulue par Stéphane HESSEL, aurait autorité sur tout ce qui relève du climat, de la biodiversité et des ressources naturelles. 

Le défi que devrait régler cet OME est aujourd'hui plus urgent, plus grave et plus dangereux que ceux gérés par les organismes existants.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire